Once known as the “English Disease,” hooliganism (or spectator-related football violence) is now a routine feature in most European football leagues. In Sweden, the number of serious violent offences in conjunction with football matches has steadily continued to mount over the last four decades. Presently, one of the worst culprits is Djurgårdens Fina Grabbar – DFG (Djurgården’s Fine Lads), the so-called “firm” (or hooligan group) associated with Djurgårdens Idrottsförening – DIF (Djurgården’s Athletic Association). DIF’s supporters have long looked to Britain for inspiration; and this tendency is very marked in DFG. Yet, in the past few years, a new Italian-inspired variety of hooliganism has likewise become more and more detectable in DFG’s actions. This, in turn, has led to a new hybrid, that is neither wholly Italian nor British in character – though it has unquestionably created a more menacing version of Swedish hooliganism. This article accounts for this change in DFG while simultaneously exploring questions relating to the continued sanctity of local identities in the context of an increasingly globalized football culture. It additionally asks whether Swedish hooliganism should be understood as a response to the challenges facing traditional masculine identities in post-industrial societies like Sweden that also strongly emphasize gender equality.
Jadis appelé « la maladie anglaise », le hooliganisme (ou la violence des spectateurs au football) fait dorénavant partie du décor de la plupart des ligues de football européennes. En Suède, le nombre de crimes de violence graves liés à des matches de football ne cesse de se multiplier depuis quatre décennies. À l’heure actuelle, l’un des pires coupables se nomme les Djurgårdens Fina Grabbar, ou DFG (les bons garçons de Djurgården), la pseudo « firme » (ou groupe hooligan) associée au club Djurgårdens Idrottsförening, le DIF (qui se traduit littéralement par association athlétique Djurgården). Les partisans du DIF s’inspirent depuis longtemps de la Grande-Bretagne, et cette tendance est très marquée chez les DFG. Mais voilà que les DFG exhibent aussi de plus en plus ces dernières années les signes d’une nouvelle variété de hooliganisme d’inspiration italienne dans leurs actions. Si l’hybride qui en a résulté n’est ni tout à fait italien, ni tout à fait britannique, il ne s’agit pas moins d’une version indiscutablement plus menaçante de hooliganisme suédois. L’article examine ce changement intervenu chez les DFG tout en explorant des questions en lien avec la sacro-sainte identité locale dans le contexte d’une culture du football de plus en plus mondiale. On s’y demande également si le hooliganisme suédois ne serait pas une réaction aux défis auxquels font face les identités masculines traditionnelles au sein de sociétés post-industrielles telles que la Suède, où l’on valorise aussi beaucoup l’égalité des sexes.